Danse de l'Orme (Kā Man Klājas?)

Chorégraphie traditionnelle

Musique par Ieva Akuratere

Paroles traditionnelles, de Lettonie


Vidéo de la danse, avec Joanna Macy, à River's Bend Retreat Center near Philo, California.

Anastasia GENG-VON SCHWABE a fait un rapprochement entre cette chorégraphie et la fleur de Bach de l'Orme. Sur le même principe intuitif, elle propose 38 danses pour 38 Fleurs de Bach.


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Merci à GoogleMaps

L'importance dans le Travail qui Relie, dans l'étape Honorer Notre Peine pour le Monde

La danse de l'Orme est proposée dans tous les ateliers du Travail qui Relie, pour honorer une promesse faite par Joanna Macy à des habitants de Novozybkov en 1992.

Joanna était à ce moment-là en Russie avec son mari Fran dans la région entourant Tchernobyl, suite à l'explosion du 26 avril 1986 où le 4ème réacteur a explosé. Ils offraient des ateliers à des personnes affectées par le désastre.

Une ville en Russie de 50 000 personnes, qui s’appelle Novozybkov, était particulièrement affectée. C’était une ville où les personnes vivaient entourées d’une belle forêt qu’ils aimaient beaucoup et qui faisait partie intégrante de leur vie. Ils se considéraient comme un peuple de la forêt.

Après l’explosion, un nuage chargé de radioactivité se dirigeait vers le nord-est en partant de Tchernobyl, après un changement dans la direction du vent. La ville de Moscou était sur son chemin. Les autorités russes ont donc pris une décision sans informer la population du village concerné. Ils ont décidé d’ensemencer le nuage afin que les toxines se déversent avant d’arriver sur Moscou. Le nuage était au-dessus de la ville de Novozybkov au moment où les pluies ont commencé.

Les conséquences étaient évidemment lourdes et multiples dans leurs manifestations. D’une part, les personnes étaient relogées dans des immeubles en béton car leurs maisons en bois retenaient la radioactivité très longtemps. D’autre part, ils ne pouvaient plus s’aventurer dans la forêt, devenue dangereusement radioactive, selon les relevés du compteur Geiger. Novozybkov est la ville la plus contaminée qui soit toujours habitée.

Il y avait bien sûr une montée soudaine des incidences de cancer, épuisement, fausses couches et déformités de naissance, et pour la première fois, une criminalité signifiante émergeait. Les familles étaient surtout perturbées et divisées. Quand les patients venaient avec des plaintes qu’ils liaient aux pluies suite à l'explosion de Tchernobyl, les médecins diagnostiquaient «une phobie irrationnelle de la radioactivité».

Pour l’atelier que Joanna est venue faire avec son mari Fran, elle avait décidé d’apporter une danse, étant la seule de leur délégation qui ne parlait pas russe. Elle voulait une autre manière de se relier aux participants de l'atelier. Staline avait depuis longtemps interdit les danses traditionnelles qui célébraient les solstices et grandes étapes de la vie. Les personnes du village étaient donc ravies de faire cette danse qu’ils demandaient de faire tous les jours en arrivant et avant de partir de l’atelier.

Par contre, parler de «l’évènement», comme ils l’appelaient, n'était clairement pas envisageable pour eux. Jusqu’au jour où ils ont fait une pratique du Travai Qui Relie qui s’appelle Les Dons des Ancêtres, où nous partons aux origines des humains et revenons au présent pour récolter les forces des ancêtres. Les personnes de Novozybkov ne voulaient pas avancer au-delà d’avril 1986. Ils ne voulaient pas accepter l’horreur qui s’est passée ensuite. Et ce refus les a amenés enfin à en parler….L’abcès était crevé. Une femme a témoigné le lendemain que son coeur s'était brisé. Et que cette rupture l’a reliée à tout et à tout le monde, comme les branches d’un même arbre sont tous reliés. Un homme disait qu’il se sentait «propre et non-contaminé» pour la première fois depuis longtemps, ayant révélé sa souffrance la veille.

Les personnes du village disaient que leur plus grande souffrance était d’être isolés, que personne ne soit au courant de leur peine, d’avoir été pris pour dispensables.

Joanna a promis de parler de leur histoire lors d’une conférence autour de l’uranium la semaine suivante et chez elle aux Etats Unis par la suite. Tous les ateliers suivant du Travail Qui Relie incluent cette danse en souvenir de ces personnes et de leur peine.


Description

Martine Winnington, son élève, explique que Anastasia GENG-VON SCHWABE, dans les années 80, a fait un rapprochement entre des chorégraphies et musiques traditionnelles de son pays, la Lettonie, avec les Fleurs de Bach. Sur le même principe intuitif, elle a proposé 38 danses pour 38 Fleurs de Bach.

La musique pour la Danse de l'Orme était composée par Ieva AKURATERE, aussi de Lettonie. Une amie allemande de Joanna Macy, Hannelore, lui a enseigné la danse, que Joanna a légèrement adapté.

Les paroles sont en letton sur une musique de guitare et de flûte. Les habitants de Novozybkov ont modifié la forme de la danse en balançant les bras, comme les branches d’un arbre, ayant la nostalgie de la forêt dorénavant interdite pour eux.

Les paroles parlent des arbres mais il y a un message caché de résistance à l’occupation soviétique.

💚 Dans les ateliers du Travail qui Relie, nous offrons cette danse pour renforcer notre intention de poursuivre la résolution de nos coeurs.


Explication des pas, dans le cadre du Travail qui Relie

En cercle, se tenir les mains.

Nous tournons toujours vers la droite (sens contraire des aiguilles d’une montre).
Nous commençons toujours avec le pied droit.

Nous alternons 4 temps de mouvement et 4 temps sur place, toute la chanson.

Nous commençons avec 4 pas en arrière, vers la droite.
4 temps sur place, en balançant.
4 pas en avant, vers la droite
4 temps sur place, en balançant
4 pas vers le centre
4 temps sur place, en balançant les bras
4 pas en arrière
4 temps sur place
Recommencer, 4 pas vers la droite, en arrière

La musique passe 2 fois.
La première fois, nous dansons en silence, pensant aux souffrances des personnes de Novozybkov.
La deuxième fois, nous pouvons nommer les parties du monde, les lieux, les éléments, les êtres, les institutions … qui ont besoin de guérison.

Les paroles - Kā Man Klājas? - Comment je me sens?

Voir cette article (en anglais) pour plus de détails sur les paroles.

L'article inclut un lien vers cette vidéo, en images, sans son, qui donne du contexte et les visages de toutes les personnes sources de cette danse et son utilisation dans le
Travail qui Relie.

L'histoire de la danse

Cliquer sur les paquerettes pour une histoire en forme vidéo sur le site du
Work That Reconnects.

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Lien vers: https://workthatreconnects.org/resources/elm-dance-visual-context/
Prairie des Philtres


L'orme : Ceux qui font du bon travail, qui suivent leur vocation dans la vie et espèrent faire quelque chose d’importance, ceci souvent pour le bien de l’humanité. Par moments ils peuvent connaître des périodes de dépression, quand ils sentent que la tâche qu’ils ont entreprise est trop difficile et hors du pouvoir d’un être humain.

Les douze guérisseurs et autres remèdes, par Dr Edward Bach
-- Centre Bach

Pour en savoir plus sur les autres danses des Fleurs de Bach et les références en Europe pour les découvrir, nous vous invitons à cliquer sur le centre végétal du dernier cercle pour la journée mondiale de la danse sacrée en cercle en 2023, le 9 juillet à l'Arboretum Mas Roussillon, animé par Stéphanie Daspres et Zsanna Sebesteny.

image cercle_WCCD_2023_web.jpeg (85.8kB)
Lien vers: https://echosdelaterre.earth/?DansesdesFleursdeBach